L'histoire de l'île d'Aix

L'île d'Aix a été envahie par les Normands en 844. Ils plient, exterminent la population et détruisent le prieuré des bénédictins aux ormeaux.

Les romains ont également laissé des traces de leurs passages : des sépulture découverte en 1779.

L'île a été cédée par Isambert de Chateillon en 1067 à l'abbaye de Cluny qui y érige un nouveau prieuré qui est l'église st martin gérée par une modeste communauté de prieurs. Un village va se développer à cette époque autour de cette structure.

Elbe de Chateillon reprend l'île suite au décès de son père en 1089 et ne la rend que en 1096 sous la pression du duc Guillaume d'aquitaine et l'excommunication.

Durant les conflits succetifs entre la France et l’Angleterre, l’île est mise à sac de nombreuses fois pendant 2 siècle et elle reste inhabitée.

L'édit de Nantes en 1598 y stabilise la paix et redonne une vie sociale et agricole à ses quelques habitants.

Les véritables constructions de défenses de l’île ne commencent qu’a la moitié du XVIIIe siècle sous formes de fortifications voulue par Louis XV.

Le 20 septembre 1757 les fortifications ne sont pas achevées lorsqu’arrive une flotte anglaise commandée par l'amiral Hawke et composée de 17 vaisseaux de ligne de 9 frégates, de 2 galiotes à bombes et d'environ 65 bâtiments de transports montés par 10 000 hommes de troupe. Son objectif est de détruire l'arsenal et de conquérir Rochefort mais les Anglais n'osent pas débarquer car les fortifications de la Charente leurs paraissent trop fortes. Le 23 septembre, Hawke contraint la faible garnison de l'île d’Aix à se rendre, après avoir détruit par le canon tous les ouvrages de défenses. Les Anglais ravagent le donjon et le village puis partent avec la cloche de l'église, après avoir rasé son clocher, la flotte anglaise reprend la mer le 1er octobre En avril 1758 Hawke refait une descente de 3 jours sur l'île avec une petite escadre de 7 vaisseaux et 3 frégates et y détruit les ouvrages de fortification qui viennent d'être reconstruits.

En 1758 après être arrivés dans le port de Rochefort à la suite du Grand dérangement (canada), des réfugiés acadiens sont envoyés sur l'île d’Aix où beaucoup ne survireront pas à la suite de ce long voyage et sont inhumé sur l'île. On y trouve aussi des mariages, des baptêmes de ces réfugiés d'Amérique du Nord comme le mariage en janvier 1766 de Gervais Gaudreau et de Marguerite Leprince. Une plaque commémorative à l'embarcadère appelle ce fait et le nom est donné de quai de l'Acadie

A cause de l'achèvement trop tardif, du fort boyard, la rade reste ouverte et fragile en cas d'attaque laissant exposer à l'ennemi des vaisseaux mouillé en rade, ou ceux en attente de remonter la Charente. Celle-ci trop peu profonde à cause du tirant d'eau des plus grands navires, oblige ces derniers à décharger une partie de leur cargaison et de leurs artilleries.

Aux alentours de 1770, Le marquis de Montalembert, propriétaire de la fonderie de ruelles qui fabrique des canons pour la marine royale sans toucher aucune indemnité est désavoué par le duc de Choiseul, alors ministre. Il lui présente en vain, son mémoire sur les fortifications, et fait construire à ses calibres de l'époque ; sa solidité résiste à toutes les expériences de tirs (les commotions provoquées par les décharges des canons ne font pas s'écrouler l'édifice comme le craignez le grand ministre), et coûte un peu moins cher que prévu. Ces nouveaux canons, à grandes portée, rendent déjà caduc le projet du fort boyard qui sera construit ultérieurement à mi-distance entre Aix et Oléron.

L'île connait une intense activité sous le directoire et le premier empire. Le 15 septembre 1798, Magloire pelage est affecté sur l'île, où sont progressivement rassemblé tous les militaires noirs ou de "couleurs".

En 1801, profitant d'une courte trêve dans la guerre qui oppose la France à l’Angleterre, depuis déjà 9ans, Bonaparte, premier consul approuve un nouveau projet qui relance la construction d'un fort sur la longe de boyard, le banc de sable entre Oléron et Aix. Dès lors, la radr est le site d'une forte activité de petits navires d'ouvriers. Plus de 60 000 m3 d'enrochements provenant de la pointe de coudepont côté nord de l'île d’Aix, sont amené et déposés, sur le banc de sable en mai 1804 à juin 1809. Le chantier est abandonné après les combats d'avril 1809 et ne reprendra qu'en 1841.

En 1802 y sont déportés des femmes, des enfants et des militaires noirs et de couleurs de Guadeloupe et Haïti.